Les claquettes : de Saint-Étienne aux États-Unis

Les Stéphanois amateurs de culture américaine et des spectacles annuels de claquettes organisés par l’American Dancin’ School peuvent se réjouir : les États-Unis leur tendent les bras grâce à un dispositif de demandes de visas touristiques modernisé, l’ESTA.

Les claquettes, une passion partagée de Saint-Étienne à New-York

C’est en juin que la cité du design française accueille les prestations de claquettes de leur école locale. Depuis sa création en 1984, ses deux directeurs successifs n’ont pas manqué d’ambition, et s’ingénient à présenter à leurs concitoyens des spectacles de haute volée, qui n’ont rien à envier aux prestations d’artistes américains.

On l’oublie souvent, en raison de leur connotation désuète, mais les claquettes font partie des disciplines officielles de la Fédération Internationale de Danse. Fruits d’une longue histoire qui débutât avec les paysans irlandais émigrés aux États-Unis au 19ème siècle, se poursuivit par la rencontre avec les rythmes syncopés africains, puis par une tradition du défi de danse qui n’a rien à envier aux chorégraphes modernes, les claquettes demeurent encore aujourd’hui un art difficile, exigeant, qui se veut passeur de frontières entre les peuples et cultures.

Encore aujourd’hui, Harlem et la mythique Brodway demeurent les lieux emblématiques de cette danse où le moindre pas compte. Mais si l’émission « America got Talent » prouve sans cesse que les USA disposent d’un vivier d’artistes plus que prometteurs, la maîtrise des claquettes ne saurait se limiter à l’autre rive atlantique : l’Hexagone aussi, avec son école et ses passionnés, prouve qu’il est possible de faire briller la scène sans devoir pour autant maîtriser la langue de Thoreau.

Partir aux États-Unis depuis Saint-Étienne

Celles et ceux qui désireront aller défier les Américains sur leur propre sol devront en premier lieu, s’ils n’ont pas le leur, se procurer un passeport biométrique auprès de leur mairie. Une fois muni du précieux sésame, le futur voyageur n’aura plus qu’à se rendre sur le site de l’ESTA officiel et effectuer sa demande de visa électronique – qui remplace le visa traditionnel. Une fois celui-ci obtenu, la suite est simple comme bonjour : réserver un vol depuis la France, prévoir un hôtel pour le premier soir, puis, enfin, faire ses preuves !

Langage du corps, dialogue entre danseurs qui s’étale d’un siècle à l’autre, à la croisée des genres, souvent déclarées hors-jeu, et pourtant toujours bel et bien vivaces, à l’origine de bon nombre de subtiles déclinaisons, les claquettes formeront-elles le chaînon manquant entre les rivages de Boardwalk Empire et la préfecture de la Loire ?

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